Quatrième de Couverture
Le royaume de la Ravka est maudit depuis des millénaires. Son destin repose désormais sur les épaules d’une orpheline.
Alina a été recrutée par l’Armée pour accompagner les Grisha, de puissants magiciens qui luttent contre le brouillard maléfique qui déchire le pays. Quand son ami d’enfance frôle la mort lors d’un raid, Alina doit affronter ses peurs et sa destinée… Le monde des Grisha est dangereux et les pièges nombreux.
À qui Alina pourra-t-elle accorder sa confiance, alors que la seule personne sur laquelle elle pouvait compter n’est plus en mesure de l’aider ?
Par Leigh Bardugo
Appréciation
Grisha est un roman que j’ai apprécié et détester en même temps. J’ai adoré l’univers qui était vraiment bien présenté et extrêmement complet. Les différents aspects abordés étaient originaux, c’était du jamais vue dans le jeune adulte ce qui est relativement impressionnant. Par contre, j’ai eu beaucoup de mal avec les personnages, Alina est un protagoniste qui avait peu de profondeur, spécifiquement dans le premier tome et c’est une héroïne qu’on peut retrouver dans à peu près tous les romans fantasy. Elle commence sa quête sans savoir l’étendue de ses pouvoirs, elle est faible et peu apprécier de ses pairs et évidemment elle est amoureuse de son ami d’enfance particulièrement populaire. Ils font tout deux partie de l’armée de Ravka, Alina n’a pas vraiment de talents de combat et elle ne se démarque absolument pas si ce n’est que pour ses cernes, ses muscles faibles et son état de fatigue constante. Les choses changent rapidement lorsqu’ils doivent traverser le « shadowfold » qui traverse leur pays de bord en bord. C’est une énorme nappe de noirceur où la lumière ne perce jamais, parmi les ombres vivent des monstres ailés qui tuent tous ce qui tente de traverser le brouillard. Le jour où Alina et son équipe doivent entamer le voyage à travers le « fold », celle-ci se découvre des pouvoirs qu’on n’a jamais vus auparavant. La caste des Grisha est l’élite magique qui gère le pays. La jeune fille est donc rapidement envoyée à la cour royale pour travailler avec le Darkling, le plus haut membre éminent de la caste. Alina se retrouve alors dans un monde qui lui est complètement étranger, elle doit comprendre comment les choses se déroulent à la cour et dois aussi démêler l’enchevêtrement de ses sentiments et des attentions spéciales du Darkling. Elle ne contrôle toujours pas ses pouvoirs et arrive à peine à se concentrer suffisamment pour suivre le va-et-vient continuel de son nouvel environnement. Plus le temps passe et plus elle se sent impuissante face aux multiples attentes envers son pouvoir et envers elle. Un jour, par contre avec l’aide d’une de ses enseignantes bourrues, elle réussit à maitriser suffisamment son pouvoir pour en faire la démonstration. À partir de ce moment, les choses s’enchainent rapidement pour elle, avec l’aide de son professeur elle s’enfuit de la cour en comprenant que le Darkling n’est pas du tout ce qu’il prétend être. S’ensuit alors une course contre la montre pour s’emparer d’un talisman qui permettra à Alina de servir de catalyseur pour ses pouvoirs.
Ce n’est pas tant que je n’ai pas aimé l’intrigue, c’était intéressant, mais extrêmement long. Les choses n’ont pas déboulé assez vite à mon gout et ça a influencé de beaucoup mon opinion du livre. Alina, bien que gentille et agréable n’a pas le leadership que je remarque habituellement dans mes héroïnes préférées et je ne parle même pas de son meilleur ami Mal. Je l’ai détesté de A à Z, il est le cliché même du garçon qui n’en a rien à faire de notre personnage principal avant que celui-ci ne se découvre un pouvoir qui le rend spécial. Il est énervant et profondément injuste envers Alina, il lui en veut pour une raison tout à fait enfantine et immature. Le Darkling en comparaison est un personnage extrêmement complet, mystérieux et intéressant. C’est un vilain avec une profondeur incroyable et même si on n’approuve pas ses agissements, on comprend pourquoi il pense faire ce qui est le mieux pour son pays. Leigh Bardugo à créer un personnage avec une psychologie intense qui nous donne envie d’en savoir toujours plus sur ses motifs et les événements qui l’ont rendu tel qu’il est, les événements qui l’ont fait souffrir. C’est un personnage que j’ai hâte de découvrir dans les prochains volumes et l’une des raisons principales du pourquoi je vais continuer la série. En bref, j’ai apprécié ma lecture suffisamment pour continuer, mais les personnages principaux m’ont posé problème et leur caractère a rendu ma lecture plus irritante que je ne l’espérais. L’histoire en tant que telle était bien, mais sans plus, ce n’était rien d’exceptionnel et surtout, l’intrigue en général n’avait rien d’original. Par contre, l’univers de Bardugo était incroyable, les détails du monde, les différentes politiques étaient réels et agréables à découvrir.
*livre gracieusement offert par Hachette Canada.
Note globale: ★★★
Voici quelques-unes de mes citations préférées tirées du texte:
« — Hier, tu voulais aller à l’est.
— C’était hier. (Il mit son sac sur son épaule et s’éloigna dans l’herbe haute.) Dépêche-toi. Comme je n’ai pas envie d’avoir à te décapiter, il faut qu’on trouve ce cerf.
— Je n’ai jamais dit que tu devais me décapiter, grommelai-je en frottant mes yeux pleins de sommeil et en le suivant d’un pas incertain.
— Tu préfères que je te transperce avec une épée ? ou bien le peloton d’exécution ?
— Je pensais à une méthode moins violente. Peut-être un genre de poison.
— Tu m’as demandé de te tuer, tu n’as pas précisé comment. »
« Comme nous quittions la vallée, la réalité de ce qui venait de m’arriver me frappa.
— Vous tremblez, me dit-il.
— Je ne suis pas habituée à voir des gens essayer de me tuer.
— Vraiment ? Moi, je n’y fais même plus attention.
Je regardai par-dessus mon épaule. Il arborait toujours un demi-sourire, mais plaisantait-il réellement ?
— Sans compter que je viens de voir un homme se faire couper en deux, ajoutai-je. »
« Il n’y a jamais eu que toi et moi, Alina. »
One cup of tea and a thousand books 