romance

Viens on s’aime

IMG_8141

Quatrième de Couverture

« Beaucoup s’accordent à dire que l’amitié fille-garçon n’existe pas, débat qui continue de faire couler beaucoup d’encre. Et pour cause ! Dès que Loan et Violette se sont rencontrés, ça a été un véritable coup de foudre platonique. À cette époque, Loan était en couple avec Lucie depuis quatre ans, si bien qu’il n’avait d’yeux que pour elle.

Mais seulement un an plus tard, beaucoup de choses ont changées : Loan est un homme abattu depuis que sa petite-amie l’a quitté. Quant à Violette, elle commence tout juste une idylle avec le beau Clément, un étudiant en école de commerce qui ne la laisse pas indifférente – chose que Loan se surprend à détester.

Alors quand sa meilleure amie, encore vierge, le supplie de la dépuceler avant de passer à l’acte avec Clément, il hésite. La proposition de Violette sent la mauvaise idée à plein nez… mais après tout, il ne s’agit que d’une fois. Rien qu’une.

Pas vrai ? »

Par Morgane Moncomble


Appréciation

Coup de coeur

Autant vous l’avouer tout de suite, ce roman a été un véritable coup de cœur ! J’ai adoré l’humour léger du départ, les péripéties rigolotes de Violette, ses interactions avec ses amies, sa colocataire entre autres choses, mais aussi et surtout les merveilleux moments passés avec Loan. Les personnages géniaux du roman ont beaucoup à voir avec mon coup de cœur et leurs personnalités étaient suffisamment travaillées pour qu’on se sente proche d’eux à tout coup. En fait, c’est un peu comme si l’on vivait l’histoire avec les protagonistes.

En fait, on suit les aventures intrigantes de Violette, une étudiante en mode de 19 ans qui aspire à créer des dessous féminins frivoles. La jeune femme est extrêmement maladroite et dit sans gêne tout ce qui lui passe par la tête. Pour ma part, j’ai adoré sa personnalité debodenaire et authentique, elle avait ce caractère attachant qui nous donnait la sensation de quelqu’un d’incroyablement honnête et intègre. L’histoire commence le soir du jour de l’an, Violette est en route pour rejoindre sa colocataire qui l’attend — encore — pour aller faire la fête, malheureusement pour la jeune femme, celle-ci reste coincée dans l’ascenseur de son immeuble avec un voisin. Il faut aussi savoir que Violette est claustrophobe et alors qu’elle commence à paniquer, son voisin qui se trouve aussi être un pompier l’aide à se calmer. Au départ très maladroitement et un peu sec aussi, mais il comprend très vite que la peur de sa voisine est sincère. Ils font connaissance et le courant passe instantanément entre eux deux, toutefois, à la déception de courte durée de Violette, Loan est en couple depuis un moment déjà avec une femme du nom de Lucie. Pour la jeune désigner, c’est tout le contraire elle n’a jamais eu de relations amoureuses stables. Ils se revoient quelques jours après le Nouvel An alors que Violette vient cogner chez Loan pour lui emprunter de la farine. Débute, alors une amitié digne des films hollywoodiens, très fusionnels, nos deux compères passent leurs temps ensemble, à apprendre à se connaître, à comprendre les goûts et les manies de l’un comme de l’autre. Autrement dit, ils deviennent inséparables. Les choses commencent à changer lorsque la copine de Loan décide subitement de rompre sans donner plus d’explications. Le jeune pompier est sous le choc et en souffre énormément, il est effondré par le départ soudain de la femme qu’il aime. Violette devient alors son refuge. C’est dans cette ambiance que nous reprenons la lecture et que débute non pas l’amitié, mais l’histoire d’amour des personnages. En fait, alors que Loan doit apprendre à vivre en tant que célibataire, Violette, elle fait la rencontre d’un gentil et beau garçon dans son café préféré, Clément, qui est très, mais alors là très différent d’elle. Ils commencent à se fréquenter et Violette ressent rapidement la pression d’être parfaite puisqu’elle ne veut pas tout gâcher avec son nouveau copain. Loan déteste tout de suite le nouvel homme dans la vie de sa meilleure amie même s’il ne comprend pas vraiment pourquoi. Les choses se corsent vers la moitié du roman quand Violette demande à son meilleur ami de l’aide dans un domaine intime auquel il ne s’attendait pas du tout. Comme la jeune femme ressent beaucoup de pression à être la femme parfaite, elle est particulièrement inconfortable face à sa virginité, chose qu’elle n’a toujours pas avouée à Clément. C’est sous les conseils judicieux et étonnants de sa meilleure amie et colocataire que Violette prend son courage à deux mains et demande à Loan d’être son premier amant. C’est à partir de ce moment exactement que les choses s’accélèrent et que la jeune femme peine à garder le contrôle des événements. Les choses s’en boitent et en tant que lecteurs on ne peut plus se permettre de lâcher notre livre, une pause devient impossible jusqu’à temps de savoir la fin.

Non seulement c’est un roman, bien structuré, intéressant, humoristique par moment, mais c’est aussi un livre qui amène la réflexion sur la signification de la l’amour et sur l’amitié entre un homme et une femme, sur l’amitié tout court, aussi même. On retrouve dans ce roman, des personnages principaux, mais aussi secondaires qui ont une personnalité à profonde, authentique et vrai. Ce n’est pas seulement une romance, c’est aussi une piste. Une piste pour le lecteur face à la signification d’être aimé et de comment on aime. Violette n’est pas seulement une jeune femme maladroite sans filtre, c’est aussi une fille qui a été abandonnée par sa mère et qui a dû apprendre à survivre avec cet immense vide dans son cœur et les cicatrices que ce départ a causé en elle. Tout au long du roman, on apprend à connaître une femme forte qui a été blessée par un parent si profondément qu’elle se sent constamment incomplète, insuffisante, elle a l’impression que quelque chose cloche terriblement chez elle et qu’elle est incapable d’être aimée dans ce qu’elle est intrinsèquement. C’est un personnage qui, je pense, peut rejoindre beaucoup de jeunes filles qui peuvent se sentir incomprise et mal aimée et les aider à voir leur visage et leur personnalité sous un tout autre jour. C’est un roman qui nous fait nous poser des questions sur notre évolution personnelle vers un nous encore meilleur. Violette n’est pas le seul personnage à présenter une évolution psychologique intéressante. Loan a aussi un passé trouble et une relation tendue avec ses parents, il a d’ailleurs une cicatrice sur l’omoplate qu’il n’a jamais montrée à personne, ni à Violette, ni à Lucie malgré toutes leurs années de relation de couple. Malgré sa confiance absolue en sa meilleure amie, il faut beaucoup de temps à Loan pour accepter de dévoiler cette partie de lui qu’il tient tant à cacher au niveau physique, mais aussi au niveau émotionnel. Les personnages de « Viens on s’aime » font beaucoup de chemin psychologiquement tout au long de l’histoire et en tant que lecteurs on a l’impression de grandir avec eux, de pleurer avec eux, de rire avec eux, mais aussi de s’aimer plus avec eux.

*livre gracieusement offert par Hugo New Romance Québec.

Note globale:★★★★★


Voici quelques-unes de mes citations préférées tirées du texte:

« On peut toujours améliorer des défauts ou faire des concessions, mais se transformer en quelqu’un d’autre : jamais. Si votre prétendue moitié ne vous aime pas ainsi, alors changer de moitié, car ce n’est pas la bonne. »


« — Je suis sérieux, Vio, on a tous nos travers. Nous les premiers ! Regarde Zoé : c’était une vraie traînée, avant de tomber amoureuse de moi.

Cette dernière lui balance une gifle royale pour toute réponse, bruit qui fait relever la tête de Violette. Ethan siffle, admiratif, tandis que je reste bouche bée devant son audace. Jason ne bouge pas, il s’y était manifestement attendu. Il grimace enfin, sans se détourner de Violette :

— C’est parce que j’ai dit que tu étais une traînée ou que tu étais amoureuse de moi ?

— Connard. »


« – Pourquoi Violette ?

– Parce que j’ai été conçue dans un jardin de violettes. No comment, ajouté-je en le voyant hausser un sourcil. J’essaie encore d’effacer cette anecdote de ma mémoire. »


 « – Tu es bizarre, comme fille.

– Merci.

Je laisse passer quelques secondes précieuses avant de répondre:

– Oui, je vis seule. Enfin, avec Mistinguette. Ma lapine. Elle est plutôt coriace dans son genre, alors je te déconseillerais de t’introduire chez moi en cachette. »


« Pourquoi tu veux devenir normale quand tu es unique ? Moi je ne veux pas que tu sois normale, je veux que tu continues d’être toi, Violette ; bizarre, spontanée, drôle et maladroite, du genre à faire des blagues sur les handicapés. C’est tellement pas marrant d’être normal, soupiré-je en secouant la tête. Crois-moi. »


 

2 commentaires sur “Viens on s’aime

Laisser un commentaire