Quatrième de Couverture
Appréciation
Je ne peux pas vraiment dire qu’« À Tout Rompre » ait été un coup de cœur, ce n’était pas mauvais, mais ce n’était pas vraiment ce à quoi je m’attendais non plus. La qualité de l’écriture était présente et intéressante, l’auteure à une très belle fluidité et ses mots coulent bien. Mon problème a plutôt été du côté des personnages. En fait, c’est plutôt leurs personnalités qui m’a accrochée. Tanner et Beaux sont têtus, susceptibles et n’en font qu’à leurs têtes en dépit des sentiments des autres. Parfois ils se montrent même un peu cruels pour des raisons vraiment futiles et immatures. Ils sont tous les deux journalistes et photographe international, ils doivent couvrir les événements d’une guerre dans les environ du Moyen-Orient, un endroit très pauvre et dangereux. Tanner vient de perdre sa coéquipière et c’est Beaux, une jeune photographe free-lance qui est engagée pour la remplacée. Malheureusement, les deux journalistes l’apprennent une journée trop tard, puisque la veille, ils ont profité des biens faits de la chambre d’hôtel de Tanner après une soirée arrosée qui fêtait le retour du journaliste prodige après un congé maladie forcée. Cette soirée vient rapidement brouillé les limites de leurs professionnalismes et Tanner est particulièrement troublé par la jeune femme pour qui il ressent des sentiments mitigés. Le pauvre journaliste est encore traumatisé par la mort de sa meilleure amie et c’est très difficile pour lui d’accepter de prendre une nouvelle journaliste comme belle sous son aile. Les circonstances de leur rencontre, l’animosité apparente de Tanner et la naïveté factice de la jeune femme sont tout autant de raisons qui font en sorte qu’ils se querellent constamment. L’ambiance de la première partie du roman est vraiment lourde et la tension sexuelle omniprésente est très peu crédible pour les mêmes raisons. Si deux personnes se détestent, il y a peu de chance qu’ils tombent amoureux. De plus, Tanner est très loin de faire confiance à sa nouvelle coéquipière et il est en colère. En fait, il est furieux le monde entier, contre Beaux parce qu’elle remplace sa défunte photographe, contre ses patrons de lui imposé une corvée de baby-sitting dans un pays en guerre, contre sa meilleure amie d’avoir osé le laisser seul, mais surtout il est incapable de se pardonner sa mort. Tanner est incapable de faire la part des choses et il se sent coupable, si incroyablement coupable qu’il projette cette culpabilité sur la pauvre Beaux qui doit tout encaisser sans réellement comprendre pourquoi son partenaire est si méchant avec elle. Je comprends très bien que notre journaliste ici est probablement en choc post-traumatique, mais il refuse d’aller chercher de l’aide, il fait même tout le contraire. Plutôt que de prendre soin de sa santé mentale, il retourne directement sur le terrain malgré les protestations de tous les gens qui l’aiment et il n’en fait qu’à sa tête. Ce faisant, non seulement il fait preuve d’un égoïsme extrême, mais en plus il fait subir à sa nouvelle partenaire son humeur exécrable. Normalement le thème de la mort d’un proche, de la douleur qui en résulte, de la guerre et d’une romance aux tendances fusionnel est généralement des sujets qui me plaisent énormément, j’ai tout bonnement été incapable de m’attacher aux personnages. Tanner agit en père poule protecteur cinquante pour-cent du temps et en coq fier le reste du temps. Il est réellement insupportable et Beau n’est pas vraiment mieux, parfois elle fait preuve de réactions tout simplement immatures plutôt que d’aider Tanner à passer par dessus son deuil. Les choses s’améliorent au fil des pages, mais pas au point de me faire apprécier les personnages autant que je l’aurais souhaitée. Bien entendu, les personnages n’ont pas que des défauts et j’ai pu apprécier le livre dans la deuxième partie sans être agacée par leurs comportements dérangeants. Je dirais que c’est un livre intéressant, mais qui ne m’a pas renversée, bien au contraire. Pour celles qui serait quand même intéressée à le lire je vous conseille vivement de continuer jusqu’à la fin puisque les relations entre Tanner et belles changent du tout au tout et que la conclusion vaut absolument la peine d’être lu. Finalement, malgré la trivialité de certaines interactions et mon agacement face à la personnalité des personnages c’est somme toute un bon livre, mais sans plus.
*livre gracieusement offert par Hugo New Romance Québec.
Note globale: ★★★
Voici quelques-unes de mes citations préférées tirées du texte:
« Ne le fais pas Tanner. Ne succombe pas à un autre de ses jeux pervers en faisant ce qu’elle veut.
Rien à foutre. J’ai d’autres chats à fouetter. Putain de chats et leurs neuf vies. »
« – Hier. Sur le terrain. Est–ce qu’on peut ne plus jamais recommencer ?
Elle écarquille les yeux.
– Bien sûr. Je ferai en sorte de dire aux terroristes d’arrêter de se manifester. Je suis sûre qu’ils m’écouteront. Ce n’est pas un problème. »
« C’est n’importe quoi.
Une fois de plus, je cherche Beaux pour… quoi ? M’excuser ? M’assurer qu’elle va bien ? Je passe un temps hallucinant à essayer de découvrir ce qui se cache derrière cette façade coriace dont je perçois parfois les failles.
Cette maudite femme va me rendre fou. »
One cup of tea and a thousand books 
« Entre adrénaline et passion, la vérité ne tient qu’à un fil… »
Ce spin-off de la Série Driven, est centré sur un nouveau couple (Tanner et Beaux) et peut se lire indépendamment des autres titres.
Tanner Thomas, correspondant de guerre à l’étranger, accro à l’adrénaline de son métier revient dans l’arène.Pour surmonter la perte d’un être cher, il concentre toute son énergie à dénicher le prochain scoop. Mais lorsqu’il rencontre sa coéquipière, la superbe photojournaliste, Beaux Croslyn, il perd son objectif de vue –; et prend encore plus de risques.
Charriant des secrets qu’elle refuse de révéler, Beaux est loin d’être une femme ordinaire. Elle se rapproche malgré tout de Tanner pour se cacher derrière les étincelles de la passion. Mais lorsque le passé de Beaux commence à mettre leur relation –; et leurs vies –; en danger, Tanner est déterminé à faire éclater la vérité. Quitte à la pourchasser jusqu’aux confins de la terre… »
Par K. Bromberg